THÈSE EN COURS :
« La métamorphose au théâtre, sens et enjeux, aux vingtième et vingt-et-unième siècles »
Année de première inscription : 2020
CNU : Section 9 (Langue et littérature françaises)
Mots-clés : métamorphose, la dramaturgie, l'humanisme, l'existentialisme, théâtre de dérision
Direction : Clara DEBARD et Clotilde THOURET
RÉSUMÉ/PRÉSENTATION :
Nous nous proposons d’interroger le rôle de la métamorphose, ses caractéristiques, ses enjeux et ses limites dans les théâtres moderne et contemporain, en apportant de nouveaux éclairages existentiels, mythocritiques et dramaturgiques. La métamorphose s’avère en effet un motif partagé par des dramaturges de contextes historiques, géographiques et linguistiques extrêmement différents, qui se rencontrent notamment sur la place de choix donnée à la vision tragi-comique, le sentiment de dérision, voire le rire grinçant, face à une condition humaine dépourvue de signification, la prédilection pour la métaphysique et la suspicion à l'égard du langage, ce qui se traduit par l’instauration de techniques théâtrales inédites et la construction de structures sémiotiques originales.Le corpus d’étude principal regroupera ainsi les œuvres théâtrales françaises et les adaptations scéniques persanes suivantes : Les Oiseaux de lune de Marcel Aymé, Rhinocéros d’Eugène Ionesco, Cœur de chien de Mohammad Yaghoubi, Comment pourrais-je être un oiseau ? ou L, comme oiseau de Matéi Vişniec et Maskh Kafka par Mehdi Mirbagheri. Cet ensemble d’œuvres forme une cohérence en ce qu’il aborde la métamorphose animalière et physique en rhinocéros, chien, oiseau et insecte. Ces pièces de théâtres placent au sein de leurs matériaux et de leur progression dramatique les notions de choix de l’individu et de liberté, au sens où a pu les théoriser Jean-Paul Sartre. Elles mettent non seulement en scène la métamorphose physique et psychique d’une figure dramatique principale, mais aussi ses impacts sur son entourage, tout en questionnant le public contemporain.