THÈSE EN COURS
« La sécularisation du droit de la famille marocain "Al- Mudawwana" entre le référentiel religieux et l'impératif réformiste »
Année de première inscription : 2022.
Section CNU : 15 (Langues, littératures et cultures africaines, asiatiques et d'autres aires linguistiques)
Mots-clés : sécularisation, modernité, féminisme, famille, Al-Mudawwana.
Directeur : Nejmeddine KHALFALLAH
RÉSUMÉ/PRÉSENTATION
Ce projet de thèse se veut une réflexion autour de la sécularisation du droit de la famille marocain « Al- Mudawwana » entre le référentiel religieux et l’impératif réformiste. En effet, au Maroc, depuis le début du neuvième siècle après J.C., qui a coïncidé avec l’avènement de la première famille royale de l’ère islamique dans ce pays, le roi ou le sultan gouverne en tant que Commandeur des Croyants sur la base d’un acte d’allégeance. Autrement dit, le chef de l'État, en plus de son statut politique, possède un statut et une légitimité religieuse en étant « Commandeur des croyants ». Celui-ci gère à la fois les affaires de la religion, mais aussi les affaires du monde séculier. Ce double positionnement du roi ainsi que l’indissociabilité du politique et du religieux rend le processus de sécularisation au sein du royaume chérifien complexe et conflictuel, d’où la conservation de la norme islamique comme référence première de l’ordre juridico-politique et la préservation d’un statu quo au niveau du code de la famille depuis 2004. C’est dans cette étroite imbrication entre le religieux et le juridique au sein du royaume Chérifien que résident un paradoxe épineux où élites religieuses et politiques d’une part et associations féministes intellectuelles d’autre part sont inclus dans un débat extrêmement tendu et polarisé. « Al-Mudawwana » en tant que texte de loi qui se situe au confluent du juridique et du religieux, représente un terrain fertile et stimulant pour l’élaboration d’un travail d’analyse lucide, critique, et pragmatique en ouvrant le débat sur une éventuelle possibilité de sécularisation du code de la famille marocain à l’aune de la modernité, des revendications des mouvements féministes, et loin de « La peur de l’imam » pour reprendre l’expression de la sociologue marocaine Fatima El Mernissi dans son ouvrage « l’Islam et démocratie ».
ENSEIGNEMENTS
- 2023/2024 : Enseignant vacataire de la langue arabe : Mineure arabe, débutant arabe, grammaire de l'arabe littéraire.
- 2021/2023 : Lecteur de langue étrangère -arabe- : Traduction : thème et version, Grammaire, Communication écrite et orale.
ACTIVITÉS DE RECHERCHE
Colloques
« La traduction juridique de et vers le français : regards lexeculturels », colloque organisé le 4-5 mai 2023.
« Prudence/imprudence : production et traduction des textes formels, politiques et juridiques. », colloque organisé le 18-19 Novembre 2021.